Maro le pécheur et sa femme Hoby vivaient heureux au bord de la mer. Ils n'étaient pas riches, mais ils avaient toujours de quoi manger, car Maro rapportait de bons poissons. Un beau jour, un bébé naî ...
La course des champions
Maro, Hoby, Tsiaro et Levelo vivaient toujours heureux sur la côte de leur village.
Tsiaro et Levelo restaient inséparables mais le jeune homme attrapa une maladie inconnue. Ses pieds devenaient très fragiles au point de devoir marcher avec des béquilles continuellement. Comme il ne pouvait pas courir avec les autres enfants, Tsiaro était souvent délaissé par ses amis. Heureusement, son frère secret était toujours là quand il avait besoin de lui. Ils se retrouvaient tous les jours sur la plage pour jouer dans les vagues.
Cette année, le village où vivait Tsiaro organisait une course de natation pour tous les garçons de son âge.
- Je vais y participer confie Tsiaro à son frère dauphin. Tu verras je vais même gagner !
Évidemment, lorsqu'il s'inscrivit à la course, tout le monde fut étonné.
Sa mère le prévint :
- Mon chéri, c'est trop dur pour toi, tes jambes sont malades. Tu es trop fragile. Je t'en supplie, renonce à cette course.
Mais le petit Tsiaro était têtu. II était certain qu'il pouvait nager aussi bien que les autres et il ne voulait pas renoncer. Chaque jour, il s'entraîna et son dauphin l'encouragea. Juste avec ses bras, Tsiaro réussit à nager de plus en plus vite. Mais, les soirs, il était si fatigué que ses parents s'inquiétaient pour lui.
Une nuit, alors qu'il n'arriva pas à dormir, il entendit ses parents parler dans le jardin.
- Nous devons trouver un moyen d'empêcher notre Tsiaro de faire cette course, dit son père Maro.
- Oh oui ! ajouta sa mère, j'ai si peur que les autres se moque de lui.
A ces mots, Tsiaro prit ses béquilles et rejoignit ses parents. Il s’écria :
- Papa, Maman, rien ne pourra m'empêcher de faire cette course ! Ça m'est égal que l'on se moque de moi. Je sais que je peux y arriver. S'il vous plait, faites-moi confiance.
Devant le courage de leur fils, les parents ne disaient plus rien.
Le jour de la course arrivait, Tsiaro avait peur, mais il ne le montrait pas. En le voyant, les autres enfants se moquaient de lui.
- Eh ! Toi, tu es fou ! crièrent-ils. Tu vas couler à pic avec tes béquilles ! Tsiaro ne répondit pas. Ses parents le serrèrent dans leurs bras et lui souhaitèrent bonne chance.
Un, deux, trois, partez !
Le départ était donné sur la plage. Les enfants sautèrent à l'eau. Le gagnant était celui qui arrivait le premier au port. Tsiaro allongea ses bras le plus loin possible, il poussa sur ses jambes de toutes ses forces. Victoire ! II parvint à nager auprès des autres enfants.
- Allez Tsiaro ! L’encouragèrent ses parents.
Tsiaro poursuivit ses efforts, mais bientôt, il eut mal partout. II sentait ses forces l'abandonner. Les autres garçons le dépassèrent.
Tsiaro voulait gagner, il essaya encore. Hélas ! Il était trop fatigué, il n’arrivait plus à avancer et il commençait à boire la tasse. Il était si triste qu’il avait presque envie de se laisser couler. Mais son frère dauphin n’était pas loin et il sentait le chagrin de son ami. Levelo fila sous l’eau et s’approcha tout près de Tsiaro. Il voulu lui apporter son soutien mais Tsiaro refusa, il avait envi de se battre et de gagner le respect des autres enfants.
La présence de son ami lui redonna l'énergie nécessaire pour reprendre son courage et lutter contre la fatigue. Tsiaro franchit était de nouveaux dans la compétitions. Ses nombreuses heures d'entrainment portaient leurs fruits car il filait désormais à travaers les vagues, dépassait les autres enfants, son ami nageant à ses côtés.
Il franchit la ligne d'arrivée le premier.
- Hourra ! Bravo ! Tsiaro a gagné! Cria la foule.
Maro et Hoby rejoignirent Tsiaro sur les rives et l’accueillirent chaleureusement dans leurs bras avec tant de fierté pour la bravoure de leur fils.
Depuis ce jour, les enfants du village n’écartaient plus jamais Tsiaro. Les autres enfants admiraient son courage et, désormais, il jouait souvent avec eux. Tsiaro ne cessait de remercier Levelo qui l’aidait à réaliser son rêve.
-- Colibri --
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